France : le grand bilan touristique de l’année 2018
L’INSEE a publié fin novembre son bilan de la fréquentation des hébergements touristiques en France pour la période allant d’avril à septembre 2018, soit une haute-saison prolongée, incluant les printaniers et les estivaux retardataires. L’occasion pour site-touristique.com de dresser un grand bilan de l’activité touristique dans l’Hexagone. Comment se porte la destination « France » ?
La culture du « bon plan » : un puissant catalyseur de la fréquentation touristique
C’est sans doute le critère le plus décisif dans la progression des réservations dans les établissements touristiques, qu’ils soient hôteliers ou pas, consultez les meilleurs moyens d’augmenter la génération de leads dans le secteur du voyage. Les plateformes qui reprennent le business model de Booking s’imposent et viennent profondément bouleverser les habitudes d’achat des consommateurs. La culture du bon plan vient supplanter celle de la fidélité, puisque les Français sont désormais plus enclins à favoriser le rapport qualité-prix à la sécurité que peut conférer la fréquentation d’un même établissement pendant plusieurs années. Disponibilité en temps réel, garantie du meilleur prix, résidences dûment « auditées » pour assurer leur conformité aux standards de qualité, paiement sécurisé… ce sont les avantages concurrentiels que propose par exemple le site https://www.residence-nemea.com, spécialiste de la location de vacances (mer, montagne, campagne, centre-ville, etc.).
Eté : quand le Nord bat le Sud !
Qui a dit que l’activité touristique suivait la logique ? Cette année, le rapport de force semble changer en faveur du Nord qui restait jusque-là dans l’ombre d’un Sud radieux et surtout maritime. « C’est le monde à l’envers, ou presque », peut-on lire sur l’édito du magazine L’écho Touristique consacré au rapport de l’INSEE. Dans le détail, on apprend que la plupart des régions les plus septentrionales de l’Hexagone affichent des chiffres en progression pour les nuitées estivales :
- Sans surprise (cette fois), c’est bien l’Île-de-France qui caracole en tête avec un bond exceptionnel de 7,7% ;
- La Normandie arrive en 2e position, enregistrant une progression de 5,3%, battant son propre record de l’année précédente ;
- Les Hauts-de-France complètent le podium avec une progression de 5,3%, suivis par le Grand Est qui voit sa progression se lisser à 4,1% après une hausse record de 8,2% en 2007.
Les autres régions ne sont pas en reste : les Pays de la Loire et la Bretagne s’en sortent bien avec une hausse de 3% des nuitées. L’exception (qui confirme la règle) reste la région de la Bourgogne France-Compté qui stagne, sans toutefois flancher. Fait intéressant : si la saison estivale met logiquement en lumière le littoral, on observe cette année une répartition équilibrée entre les espaces touristiques (littoral, mais aussi espaces urbains, zones rurales et moyenne montagne).
Eté : le Sud se repose sur ses lauriers
Le rapport de l’INSEE met en exergue un coup de froid inédit dans le Sud qui, malgré une performance honorable, voit sa progression freinée avec une baisse des nuitées dans plusieurs régions. C’est notamment le cas de l’Auvergne-Rhône-Alpes qui chute de 2,4%, de la fameuse région PACA qui perd deux points et de l’Occitanie qui recule de 0,9%. La région PACA, pourtant fleuron incontesté de la destination « France », est la seule à ne pas retrouver les nuitées totales de 2015. La meilleure performance de la partie méridionale de l’Hexagone est à mettre au compte de la Corse qui voit ses nuitées totales progresser de 0,6%.
Dans l’absolu, la France peut tout de même se targuer d’une belle saison, totalisant ainsi 311 millions de nuitées sur la période allant d’avril à septembre, soit une progression de 1,3% par rapport à la même période en 2017, avec un mois d’août qui vient compenser la baisse inquiétante de juillet, que l’INSEE attribue d’ailleurs aux vacances scolaires tardives, à l’absence de pont pour le 14 juillet et bien sûr à la Coupe du monde de football.
Hiver : embellie encourageant un peu partout, sauf dans l’Île de Beauté
Bonnes conditions d’enneigement, week-end prolongés et promotions intéressantes des stations de ski qui ne souhaitent pas voir se reproduire le repli de la saison précédente (-9% en 2016). Ce sont les ingrédients qui ont impulsé la progression de la fréquentation touristique en France pendant la saison hivernale qui s’étale d’octobre à mars (+6,8%). Le champion incontesté de l’hiver dernier reste la région des Pays de la Loire qui gagne près de 16 points. L’INSEE explique ce bond par l’ouverture quelques grands établissements d’hébergement qui ont musclé leur jeu sur le plan marketing, suscitant un engouement des résidents et des non-résidents. Le Grand Est et l’Occitanie complètent le podium, totalisant respectivement des progressions de 9% et 8,8%. La Corse qui affiche historiquement un tourisme hivernal faible, recule de près de 4%, conséquence logique d’une saison d’hiver 2016-2017 très dynamique. En somme, la France métropolitaine a connu une belle progression de ses nuitées hivernales de l’ordre de 7,8%.