Programme Vacances Travail, PVT, Working Holiday Visa ou encore WHV… Des vocables différents pour évoquer le même concept : celui de séjourner dans une destination pour en découvrir les curiosités tout en exerçant un (petit) job pour subvenir à ses besoins. Pour certains, ce sera le Wwoofing, pour d’autres le Fruit picking ou encore le travail à la ferme.
A travers ce dossier complet, nous passerons en revue les spécificités propres au WHV des pays signataires en prenant soin de détailler les procédures tout en distillant ici et là des conseils pratiques pour faire de votre séjour une expérience de vie mémorable. Notez bien que le Permis Vacances Travail est un visa touristique.
Le Working Holiday Visa : une porte grande ouverte sur le monde
Le dessein premier du Working Holiday Visa (WHV) ou Programme Vacances Travail (PVT) est de permettre aux jeunes d’une cinquantaine de nationalités différentes d’expérimenter la vie à l’étranger pendant quelques mois tout en ayant la possibilité d’exercer un travail de subvenir à leurs besoins sur place. Bien qu’il eût du mal à décoller, le PVT permet aujourd’hui à plusieurs milliers de jeunes de sillonner le monde pour découvrir de nouvelles cultures, perfectionner leur apprentissage des langues ou tout simplement prendre de l’épaisseur en gagnant en autonomie. Il faut dire que le WHV est peu élitiste, dans la mesure où il n’exige pas de niveau académique ou de situation professionnelle particulière.
Les seules conditions sont celles de l’âge (avoir entre 18 et 30 ans, voire 35 ans pour le Canada), des économies (selon les pays) et quelques autres petites contraintes somme toute assez anecdotiques. Aussi, le PVT brille par sa simplicité : son obtention reste souvent une simple formalité. C’est particulièrement le cas des pays de l’Océanie (WHV Australie et WHV Nouvelle Zélande), qui délivrent ce sésame en quelques jours (voire en quelques heures) dans la plupart des cas sans exiger de quota particulier. Passons à présent en revue les principales destinations des PVTistes.
Australie : la vedette du WHV
Les requêtes PVT Australie ou WHV Australie ont le vent en poupe, et pour cause. L’Australie réunit toutes les conditions pour se positionner en valeur sûre du Working Holiday Visa : des curiosités naturelles intrigantes, une prospérité économique remarquable et surtout une volonté assumée d’accueillir des jeunes en provenance des quatre coins de la planète, en témoigne l’absence de quota WHV. Il suffit de parcourir les retours d’expérience des PVTistes français pour constater qu’il est particulièrement aisé de trouver du travail en Australie pour peu que l’on soit à l’aise avec la langue de Shakespeare. S’il a subi un petit contretemps avec deux mauvaises nouvelles annoncées par le gouvernement récemment (plus de statut de résident temporaire pour les PVTistes et augmentation du prix de la procédure), le PVT Australie a encore de beaux jours devant lui.
Nouvelle Zélande : l’autre WHV qui cartonne
La Nouvelle Zélande dispose d’un énorme potentiel touristique que beaucoup jugent peu exploité. Pour remédier à cela, le gouvernement compte bien surfer sur la vague WHV pour attirer des milliers de jeunes dans les contrées exotiques de ce pays passionnant. La success story de la Nouvelle Zélande avec le PVT n’est pas le fruit du hasard : le pays est celui qui a signé le plus grand nombre d’accords WHV au monde. Comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande n’impose aucun quota d’entrée aux PVTistes. La Nouvelle Zélande se distingue toutefois de son voisin par un prix bon marché : à peine 90 € pour un PVT Nouvelle Zélande, sans restrictions sur le travail (possibilité de travailler chez le même employeur pendant toute la durée de votre séjour en WHV) pour les Français, les Belges et les Canadiens.
Canada : trier les PVTistes sur le volet !
Un WHV Canada, ça se mérite ! C’est en tout cas ce que semble insinuer le gouvernement canadien avec le quota très serré qu’il impose chaque année aux jeunes qui convoitent de vivre au Canada pendant un an tout en exerçant un emploi. Si le Canada se montre particulièrement flexible sur le critère de l’âge avec la possibilité de postuler jusqu’à l’âge de 35 ans pour les Français (30 pour les Belges), sur les fonds obligatoires (moins de 2 000 €), sur la durée maximale du 1er WHV (24 mois) et sur le prix du visa WHV Canada (110 €), les choses se corsent lorsqu’il s’agit du quota imposé aux ressortissants des différents pays qui adhèrent au Programme Vacances Travail. En effet, le gouvernement canadien publie chaque année le nombre de places disponibles pour chaque nationalité, et l’offre est (largement) en deçà de la demande.
PVT Chili : priorité aux Canadiens !
Valeur montante du tourisme en Amérique du Sud, le Chili compte également sur le Programme Vacances Travail pour attirer de jeunes globetrotters. Globalement, la procédure est la même que pour les autres pays signataires, avec toutefois quelques petites spécificités. Si le Canada se montre souvent chiche avec les ressortissants Français : l’année dernière, le quota était d’à peine 200 personnes, contre 750 pour les Canadiens ! Sachez toutefois que contrairement au Canada qui attire de nombreux PVTistes français, le Chili n’atteint généralement pas son quota. Vous pouvez donc envisagez de voyager au Chili dans le cadre du WHV en toute sérénité. Les frais de participation s’élèvent à environ 113 euros, et le délai est plutôt conséquent, avec deux semaines en moyenne pour les Français et un mois pour les Canadiens.
PVT Argentine : la gratuité est de mise
L’Argentine est la première destination hispanophone pour les Français dans le cadre du programme WHV. Contrairement à l’Australie, au Canada, au Chili, à Hong Kong ou encore à la Nouvelle Zélande, le PVT Argentine est totalement gratuit. Il l’est encore « plus » depuis que la traduction des documents en espagnol n’est plus obligatoire. Pour la première fois depuis son entrée en vigueur en 2011, le PVT Argentine a atteint son quota de 500 PVTistes français en 2014. Les places réservées aux Français ont donc été revues à la hausse pour passer à 700. Le WHV Argentine reste valide 12 mois après votre entrée dans le pays, et vous avez la possibilité de sortir du territoire argentin pour sillonner d’autres contrées de l’Amérique latine sans toutefois avoir le droit d’y exercer un travail.
PVT Japon : le doyen des PVT !
Avec la Nouvelle Zélande, le Japon est le premier pays à avoir adopté le Programme Vacances Travail en 2000. Conscient que la culture japonaise compte de nombreux aficionados dans l’Hexagone, le pays alloue chaque année un quota généreux aux ressortissants français (1 500 places) qui n’a jamais été atteint. Comme le PVT Argentine, le PVT Japon est gratuit ! Le délai de réponse est généralement plus court que ce que l’on observe ailleurs (3 à 5 jours en moyenne). Quelques spécificités sont à noter pour le PVT Japon : vous avez jusqu’à 12 mois pour utiliser votre visa vacances travail. Si vous ne le faites pas, celui-ci sera considéré comme étant consommé et vous n’aurez plus l’occasion de faire une nouvelle demande. Notons que les Belges n’ont pas accès au PVT Japon.
PVT Corée du Sud : les Belges sont concernés depuis juillet 2016
La Corée du Sud a rejoint le club des pays PVTistes en 2009, et le pays réserve chaque année un quota très généreux aux Français (2 000) et aux Canadiens (4 000). Concernés par le PVT Corée du Sud depuis juillet 2016, les Belges ne disposent que de 200 places. La demande du PVT Corée est gratuite pour les ressortissants français. Les Belges devront s’acquitter d’une somme de 81 € en espèce et les Canadiens de 108 $. Attention, depuis 2013, de nombreux PVTistes français font état d’un certain flottement sur la question de l’âge et de la date à laquelle le permis de travail entre en vigueur. Il faudra donc veiller à bien mettre les points sur les i à l’ambassade de Corée à Paris, mais aussi avec l’agent qui vous accueillera à l’aéroport.
PVT Hong Kong : l’Asie en version ultra-urbanisée
Hong Kong est la dernière destination à venir se greffer à la liste des pays qui offrent la possibilité WHV aux Français, qui se montrent d’ailleurs plutôt séduits par cette contrée chinoise au summum de la modernité. Hong Kong se positionne comme une cité asiatique ultra-urbanisée qui propose de nombreuses opportunités de travail sans l’impératif de maîtriser le chinois. Les 400 places qui ont été réservées aux Français en 2014 ont été atteintes en Octobre, c’est pourquoi les autorités du pays ont prévu quelque 500 places françaises pour l’année 2016. Avec le working holiday visa Hong Kong, vous êtes tenu de changer d’employeur après 6 mois de travail.
PVT Russie : on ne se bouscule pas au portillon
Le gouvernement russe a fixé un quota de 500 places pour les PVTistes français. C’est ce qu’on appelle être démesurément optimiste. En effet, en 2014, ils ont été à peine 17 (oui, 17) à partir en Russie dans le cadre du Working Holiday Visa. Il faut dire que l’opportunité WHV Russie reste largement méconnue du grand publique, et que la limite de 4 mois imposée aux voyageurs suffit parfois à calmer les ardeurs (même s’il est possible de la prolonger sous certaines conditions). Aucun montant minimal n’est spécifié pour subvenir à vos besoins, il vous revient donc de l’estimer. Le délai moyen de réponse est d’un mois, et la demande du PVT Russie est gratuite.
Notons que pour la quasi-totalité des PVT, il est obligatoire (ou juste fortement conseillé) de contracter une assurance PVT (rapatriement, hospitalisation), de présenter un billet d’avion (au moins aller) et de présenter un certificat médical. Il faut aussi veiller à ce que votre passeport français soit en cours de validité (pendant toute la période du séjour).
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